Inde : jeunes diplômés au chômage
Les pourcentages sont préoccupants :
28,7% des étudiants diplômés en études supérieures ne trouvent pas d’emploi.
11,5% des jeunes qui ont sortent des études secondaires ne trouvent pas de travail.
Ceux qui n’ont suivi que des études élémentaires et primaires, sont entre 6,1% et 3,2% à flaner sans travail.
LES RAISONS
De plus en plus de jeunes Indiens s’attachent plus aux salaires, ordinateurs et week-ends libres qu’à l’essence même du travail et ne souhaitent pas faire du terrain.
Nombreux sont les jeunes Indiens à vouloir un job gouvernemental. Ainsi récemment, plus de 5 millions de jeunes se sont présentés aux sélections de la police de l’Uttar Pradesh qui offrait 60 000 postes.
Or le nombre d’emplois gouvernementaux est bien inférieur en Inde qu’en Chine ou au Brésil (par milliers d’habitants).
L’Inde sous investit dans le capital humain, poursuit l’Indus Valley Annual Report.
Les dépenses pour l’éducation représentent
2,7% du PIB en Inde, contre 3,7% en Indonésie, 4% en Thailande, 4,1% en Chine, 5% aux USA, 5,5% en Grande Bretagne et 6,9% en Suède.
L’Inde est pourtant au cœur de sa meilleure période de dividende démographique – la phase dans laquelle la proportion de population en âge de travailler accroit plus rapidement que le nombre de dépendants (enfants, seniors). Cette phase a commencé en 2018 et devrait s’étendre jusqu’en 2055. Mais la faible croissance du PIB (5,2% lors des 7 premières années de cette période) n’a pas permis d’en tirer les meilleurs partis.
Un facteur ignoré de ce rapport : les filles sortent de plus en plus diplômées mais oublient leurs compétences dès le mariage et l’arrivée des enfants. Une question de société !